Fils, petit-fils, arrière-petit-fils de peintres, Michel Mako est né à Nice en 1918 dans un milieu d’artistes.

De son père russe, Serge Mako, qui a exposé dans plusieurs villes d’Europe, il a hérité du goût de la peinture. De sa mère ukrainienne, Maria Movtchane, il a reçu celui de la poésie, mais c’est dans l’art photographique qu’il va exprimer son talent.

Après la guerre, au cours de laquelle il fut grièvement blessé, et qui lui valut diverses décorations (Croix de guerre, Médaille militaire), Michel Mako est devenu reporter photographe à Nice.

Ces années 50 sont marquées par des rencontres exceptionnelles : Picasso, Braque, Chagall, Cocteau, Matisse, Prévert, Malaparte…, mais aussi Montand et Signoret.

Comme son père qui a beaucoup voyagé, et qu’il a suivi à Prague dans son enfance, Michel Mako décide en 1952 de partir loin et de vivre l’aventure de l’Afrique Equatoriale Française. C’est là, au Congo, qu’il rencontre sa femme Chantal et où naissent deux de ses trois enfants.

Cette période africaine, pendant laquelle il crée, à Brazzaville, le service photographique du Haut-Commissariat, va durer jusqu’en 1960. De ses reportages en République du Congo, en République centrafricaine, au Gabon et au Tchad, il rapporte les photographies d’une Afrique qui n’existe plus.

De retour en France, Michel Mako travaille pour l’Ecole Pratique des Hautes Etudes puis pour le CNRS. Il est l’auteur d’une technique de reproduction permettant la restitution simultanée des aplats et des graphiques d’une grande finesse.

Michel Mako aimait également peindre et écrire de la poésie. Il est l’auteur d’un recueil de poèmes illustrés par le peintre et sculpteur Raymond Moretti. Il a rédigé divers articles agrémentés de photographies et d’anecdotes racontant ses rencontres les plus marquantes et ses reportages.

Michel Mako est décédé le 15 juillet 2001, quelques semaines après sa dernière exposition organisée au Press Club de France, à Paris.

Copyright Laurent Denis